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Coûts d’une revue

Publier une revue a un coût. Hormis le temps de recherche dévolu à la production des articles scientifiques, quels sont les postes de dépenses auxquels il faut penser lorsque vous envisagez de créer une revue scientifique ?

Coûts de fonctionnement

Le premier poste de dépenses est lié au personnel. Les salaires du comité de rédaction et du secrétariat de rédaction représentent la majeure partie des frais engagés. En effet, l’équipe de la revue passe un temps important à gérer le flux des articles, corriger les textes, mettre aux normes les soumissions, etc. Le travail d’édition prend du temps.

Si le processus de révision par les pairs n’est pas rémunéré, les revues prennent en charge l’organisation de l’évaluation, comme souligné dans un document sur les publications scientifiques publié par l’INP : « L’édition scientifique a un prix. Bien que le processus de peer-review soit non rémunéré, son organisation est prise en charge par les éditeurs. Rejeter des articles scientifiques par la voie de peer-review coûte cher ».

Odile Contat et Anne-Solweig Gremillet soulignent dans leur étude Publier : à quel prix ? Étude sur la structuration des coûts de publication pour les revues françaises en SHS : « On voit clairement dans l’enquête l’importance du temps de travail effectué au niveau du secrétariat de rédaction des revues au moment de la relecture et du travail avec les auteurs. Cette partie majeure du coût éditorial d’un article, est dans la plupart des cas assurée en interne par des professionnels de l’édition employés par les organismes de recherche et/ou par les chercheurs et enseignants chercheurs impliqués dans les revues ».

Coûts liés à l’édition

D’autres coûts sont, eux, liés au travail d’édition. Nous avons déjà évoqué le temps passé à la mise ne page, à la création d’une maquette personnalisée, à la mise aux normes… Ces tâches peuvent être effectuées par l’équipe de la revue ou par l’équipe de la plateforme sur laquelle publie la revue.

Ainsi, le Centre Mersenne propose par exemple des services associés à la publication, un support au processus éditorial, un service d’édition, de la détection de plagiat…Il faut aussi prendre en compte l’acquisition d’outils tels qu’un logiciel d’édition ou un détecteur de plagiat. Les plateformes de diffusion des revues scientifiques incluent la plupart du temps un logiciel d’édition dans leurs services : Open Edition utilise Lodel, le Centre Mersenne travaille avec OJS, Prairial a choisi Métopes, etc…

Coûts liés à la diffusion

Le mode de diffusion choisi, papier ou numérique, implique des coûts différents.

Diffusion papier

Le principal poste de dépense de la diffusion papier d’une revue consiste en l’impression des fascicules et leur expédition aux abonnés.

Diffusion numérique

Lorsque l’on publie soi-même en ligne sa revue scientifique, sans passer par une plateforme de diffusion, les coûts sont multiples. Il faut en effet prendre en compte des coûts ponctuels et récurrents.

Parmi les coûts ponctuels, on peut noter la création du site web permettant de présenter les revues : soit le site est créé par un personnel interne, soit il faut faire appel à une société extérieure. 

Il existe aussi des coûts récurrents, tels que l’hébergement des données, contrat à renouveler chaque année avec son hébergeur, de même que l’acquisition et le renouvellement du nom de domaine.

D’autre part, comme le soulignent Odile Contat et Anne-Solweig Gremillet : « Nous savons que les tâches les plus externalisées sont la mise en page (prise en charge par l’éditeur ou l’imprimeur) et la conversion XML (prise en charge par l’éditeur ou la plateforme de diffusion numérique), tâches qui sont bien souvent refacturées à la revue ou déduites des ventes papier ou électronique ».

A tout cela s’ajoute le cas des revues nativement papier qui se convertissent au numérique. Si les nouveaux numéros peuvent être créés directement au format numérique, l’antériorité de la revue doit être numérisée, avec l’utilisation d’un système de reconnaissance de caractères, balisée, mise aux normes, etc. Benoît Epron souligne, dans son Expertise de ressources pour l’édition de revues numériques : « Globalement, le coût de la numérisation réside principalement dans le volume horaire qu’elle nécessite. Cette étape doit également s’effectuer avec des exigences de qualité impliquant un certain niveau d’équipement et de compétence ». Ainsi, soit la numérisation est effectuée en interne, auquel cas il faudra compter l’achat du matériel approprié et le temps passé à traiter les documents, soit elle est effectuée par un prestataire extérieur.